Sylvestre d'Almeida
19 déc. 2019
Le lundi 25 novembre 2019, les acteurs publics de la Seine-Saint-Denis se rassemblaient à l’Hôtel de ville de Bondy à l’occasion du deuxième séminaire métropolitain de l’UDCCAS : Comment les analyses des besoins sociaux (ABS) renforcent l’action sociale à l’échelon local.
Une ABS collective, qu'est-ce que ça change ?
Les ABS collectives se distinguent par leur processus de création mutualisé entre plusieurs communes permettant de lever les freins qui empêchent les CCAS de s'approprier ces sujets pour produire des ABS abouties et concrètes.
Ces freins sont les coûts et les ressources humaines, difficilement mobilisables pour chaque CCAS. C'est le point de départ de l'expérimentation des ABS collectives : mettre en commun ces moyens pour mieux accompagner les CCAS dans les différentes étapes des ABS. Cette mutualisation permet une réflexion de fond mais aussi, de fait, une connaissance plus fine d'un territoire élargi.
Une approche prospective impliquant le citoyen pour s'améliorer encore
Le séminaire fut marqué par les interventions de deux chercheurs spécialistes des ABS de demain, véritables axes d’amélioration de ce projet pilote et des ABS collectives.
Ali Smida, directeur de recherches à l'Université Sorbonne Paris Nord, a évoqué l'apport de la démarche prospective pour que les CCAS puissent proposer de véritables plans d'action. À partir des objectifs dégagés par les analyses, il s'agit de former le « scénario », étape par étape, de leur mise en œuvre concrète. Ainsi, les préconisations de l'ABS deviennent de réelles feuilles de route, concrètes et réalisables.
De son côté, Sandro De Gasparo, intervenant-chercheur associé ATEMIS et enseignant à l'Université Panthéon-Sorbonne, a proposé d'impliquer de façon plus intense les citoyens dans la réalisation de ces ABS. Redonner la parole aux habitants et exprimer leurs préoccupations, ressources et idées, c'est déjà entrer dans une forme d'action.
Un succès à poursuivre en impliquant les partenaires institutionnels
C'est donc un bilan positif qui a été tiré de ces ABS collectives, une expérience qui se poursuit et se développe. L'implication des partenaires institutionnels (CAF, Conseil départemental, Préfecture...), financeurs des projets, permet de partager avec eux les résultats de ces ABS pour donner d'autant plus de pertinence à leurs choix d'attribution de budgets. Avec aujourd'hui treize villes participant au projet, les moyens financiers seront d'autant plus importants, permettant des analyses d'autant plus fines et des préconisations d'autant plus concrètes et abouties. Le cercle vertueux est lancé !